J’ai décidé d’écrire après mon voyage en Corée du sud. Pourquoi ? Eh bien c’est vrai, écrire au jour le jour sur ce blog aurait été plus authentique mais il n’y aurait pas eu ce détachement que l’on peut avoir seulement après la fin d’un voyage. Donc j’ai attendu une bonne semaine, histoire d’oublier l’émerveillement face aux étrangetés coréennes.
Durant mon voyage, un ami coréen m’a renseigné sur l’existence de Chuseok (d’ailleurs nous sommes en pleine période de fêtes au moment où j’écris l’article). On pourrait faire référence à thanksgiving pour y trouver un équivalent. Mais en gros, c’est une fête qui se déroule un jour de pleine lune, donc basée sur le calendrier lunaire (contrairement à nos fêtes occidentales qui sont basées sur le calendrier solaire). Les coréens célébraient les nouvelles récoltes et en profitaient pour honorer leurs ancêtres (pratiques assez courantes en Asie). On revet donc les beaux apparats coréens, les fameux hanbok :

(vous remarquerez que la jeune fille a l’air complètement blasée)
C’est donc une fête familiale. Un évènement majeur qui permet de réunir la famille autour d’une table. Un peu comme nos très chères fêtes de fin d’année.
Et qu’est ce qu’on mange pour cette fête ? On doit bien manger quelque chose non ?
Lors de mon séjour en Corée je n’ai pas pu tester les délicieux plats de chuseok.. mais, mon très chère ami a eu la gentillesse et brillante idée de me faire gouter du jon (전). Qui peut être du porc frit ou encore du poisson frit, etc. (accompagner d’un bon verre de makgeolli !).
Je suis désolé, vous ne pourrez gouter qu’avec vos yeux huhuhu :

porc frit et poisson frit
Le poisson frit ressemblait énormément à du poisson pané (bon en même temps il n’y a avait rien d’étonnant à cela) mais le porc frit avait une toute autre saveur. La texture moelleuse et très légèrement croustillante facilitait grandement l’ingestion de l’aliment (si on oublie les nombreuses arrêtes du poisson frit..). Ce qui est intéressant avec ce plat c’est l’intérêt porté à faire ressortir le gout du plat principal avec les petits mets mis à disposition (kimchi et autres légumes). Bien mixer c’est bien manger !
Pourquoi je vous parle de réunion de famille et de bouffe ? Eh bien cela a à voir avec mon chère ami de Corée. Un jeune homme bientôt trentenaire, situation stable, parlant très moyennement le français, etc. Voilà pour dresser le tableau. je l’avais rencontré pour la première fois 3 ans auparavant lors de mon premier voyage en Corée du sud et nous avons mangé ensemble avec d’autres amis. Pour ces retrouvailles, se retrouver autour d’un plat que l’on consomme pendant chuseok m’a beaucoup plu. C’était comme une réunion de famille, une réunion spéciale et rare. C’était aussi un excellent moment de partages, car en Corée on partage la nourriture. Pour couronner le tout, ses souvenirs étaient encore intacts et donc nous avions pu rire sur des sujets familiers.
J’ai manqué Chuseok mais je n’ai pas manqué l’esprit de réunion que Chuseok apporte chaque année. Cela restera pour moi, un excellent exemple de la mentalité coréenne concernant les rapports humains mais aussi un souvenir dont je ne suis pas prêt d’oublier.
La magie d’être présent au bon moment et au bon endroit, mais sans forcément l’avoir planifié.
en collaboration avec bluelikehorizon